vendredi 8 février 2008

La véritable théorie du pot et du couvercle

Ma grand-mère disait souvent « chaque pot à son couvercle ». En disant cela, elle voulait dire que chacun pouvait rencontrer quelqu’un avec qui partager sa vie ou, tout au moins, quelques « bons moments ».
Si on se réfère à la production industrielle, il ne fait nul doute en effet qu’il ne viendrait pas à l’idée d’une entreprise de concevoir puis de fabriquer un pot de confiture, de moutarde ou de cornichons sans prévoir la conception et la fabrication du couvercle qui va avec.
Le contenu du pot ayant été consommé par le consommateur, il ne fait nul doute également que les pots et les couvercles parfois se séparent et qu’il peut être difficile les réunir à nouveau.
Pour quelqu’un qui a cette ambition (réunir à nouveau le pot et son couvercle), il est évident qu’il n’est pas à l’abri de mésaventures.

Il se peut en effet que le couvercle qui parait correspondre au pot ne soit pas le bon et cela ne sert à rien, en général, d’insister.
Soit le couvercle ne se visse qu’à moitié, soit il ne se visse pas du tout, soit il tourne dans le vide (cas de figure du « couvercle trop grand »).
Et nous ne parlerons même pas du couvercle trop petit qui tombe au fond du pot !
Il reste toutefois l’hypothèse du couvercle cabossé qui fermait avant mais qui ne ferme plus car il a pris un coup.

Quelle que soit la mésaventure, il va sans dire que ce qui peut être vrai pour les pots et les couvercles peut être vrai pour le couple.
Que l’on estime que le couvercle fasse partie intégrante du pot, c'est-à-dire que l’un et l’autre ne font qu’un ou bien que l’on pense que l’un et l’autre sont complémentaires, là encore la métaphore peut valoir pour le couple.
En cherchant bien, théoriquement, il est possible de trouver le couvercle qui correspond au pot, d’autant qu’il peut arriver que le couvercle du pot de cornichons convienne au pot de confiture.
Lorsque que le pot de confiture a gardé l’odeur de la confiture ou lorsque le couvercle a gardé l’odeur du cornichon, c’est le cas de figure où l’un des deux du couple garde encore le souvenir de la vie qu’il avait avant (avec « son ex »).
Rassurez-vous, avec le temps, les odeurs de confiture et de cornichons se dissipent et si ne voulez pas attendre, laissez tremper « pot et couvercle » dans une bassine d’eau javellisée (traduction pour le couple : qu’il s’autorise une bonne crise de jalousie ou un petit voyage à l’autre bout du monde).

Reste la question du célibat.

Un pot peut il exister sans son couvercle ? Un couvercle peut il exister sans son pot ?
Pour ce qui est du pot, il peut toujours être utilisé pour faire tremper des pinceaux ou pour faire pousser des haricots.
Le couvercle peut servir de cendrier ou être utilisé pour caler un vieux meuble dans une cave.
Lorsqu’on a dit cela, on a tout dit … Pot et couvercle n’ont pas beaucoup d’avenir l’un sans l’autre.

Reste un dernier problème : pot et couvercle ne sont pas conçus dans le même moule, et pour cause ! L’un est en verre, l’autre en métal.
Le verre casse facilement mais ne se déforme pas, sauf s’il est soumis à de fortes températures. Le métal casse difficilement mais se déforme quand il prend un coup derrière la nuque. Comme le verre, par ailleurs, il n’apprécie pas trop les hautes températures.

Qui donc est le plus solide des deux ?
Et bien, c’est comme dans un couple : allez savoir quel est celui qui est plus fort que l’autre ?! …

Petite remarque qui m'a traversé l'esprit ce matin : il faut à présent prendre en compte le réchauffement climatique et le tri séléctif, n'avez-vous jamais remarquer qu'aujourd'hui nous devons jeter le couvercle dans une benne, et le pot dans une autre ? Encore une difficulté à surmonter si un pot veut retrouver son couvercle donc...

La morale de cette théorie, me direz-vous ?
Les grands-mères ont souvent une grande expérience de la vie.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

slt comment va tu très belle théorie les ancien sont tjr de bon conseil