mercredi 9 janvier 2008

Non retour

J'allais et je venais, boulot, métro, dodo comme on dit. Les seules fois où j'osais sortir étaient réservées au ravitaillement quotidien. J'avais appris quelques semaines après notre dispute, qu'elle avait eu un accident, un de ceux qu'on qualifie, trop banalement, de "mortel".
On s'était déchirées et pendant que j'étais en train de retourner les mots qu'on avaient pu se jetter à la figure, son entourage portait le deuil et moi... moi j'étais toujours restée invisible, même à ses yeux, je n'ai jamais su quelle place je pouvais bien occuper dans sa vie ou, si même elle m'avait aimé sincèrement. Je n'en savais rien. Impassible je me contentais de cette indifférence. Je souffrais, en silence. Je vivais mais ne ressentais pas la vie, j'étais une personne parmi d'autres, pourtant incapable de pouvoir aimer de nouveau. Je l'aime, j'ai besoin d'elle, elle était partie et je lui en voulais.
Elle m'apparaissait, traversait mes rêves et mes cauchemars, que ce soit l'un ou l'autre le réveil était brutal et les nuits baignées de larmes. Je ne savais pas comment faire pour oublier. L'angoisse me tiraillait sans cesse et, je ne faisais comme si de rien n'était.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

très beau, continue comme ça.
courage