Je marche seule au milieu de cette route, il fait sombre mais la neige tombe encore en abondance et, son manteau blanc embrassant le paysage, me rappelle la pureté de mes sentiments. Mes pas s’impriment dans la neige comme ces morceaux de souvenirs qui s’étaient imprimés dans ma mémoire. La tête baissée, j’avance. Le silence avait retrouvé sa place au sein de la nature, pourtant je n’en profitais pas, on pouvait certainement m’entendre penser à haute voix, des tas de choses bousculaient subitement mon esprit. Des questions qui resteraient probablement sans réponse. Il me fallait avancer et, pourtant je n’y parvenais à peine, même après plusieurs semaines passées à essuyer mes yeux pleins de larmes. J’aurais aimé assembler le puzzle et comprendre pourquoi elle avait choisit de disparaître. L’avait-t-elle réellement choisi d’ailleurs ?
J’avais depuis, préféré la solitude, juste un dialogue intérieur avec moi-même. J’acceptais la douleur, parfois la peur, et ces jours sans reliefs qui se ressemblent, défilaient au rythme de ma routine. Pourtant, j’aurais tout abandonné, rien que pour pouvoir de nouveau la serrer dans mes bras.
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